[Critique] Sonic Mania PS4PRO

Le par

    

     Le 23 Juin 2016 un pilier du jeu vidéo fêtait ses 25 ans. Sonic, le hérisson bleu qui file à une vitesse super… sonique. Les fans pouvaient donc célébrer leurs noces d’or avec notre charismatique héros. Il y a pourtant un de ses adorateurs qui a su tirer son épingle du jeu. Christian Whitehead, jeune développeur Australien, se fait remarquer par SEGA pour ses fanmades, notamment Retro Sonic, publié en 2007. L’entreprise lui confie quelques projets, principalement de recréer les premiers épisodes de la licence de notre enfance sur iOS et Android. Après un parcours remarquable et un savoir-faire qui le met en avant dans l’entreprise, Sonic Mania est annoncé pour une sortie le 15 Août 2017. Un jeu qui sera fait par toute une équipe de mordu des premières itérations. Faisant fi de tous les jeux après Sonic & Knuckles (ce qu’on peut comprendre), The Taxman, comme il est surnommé dans le milieu, reprends donc l’idée de créer ce qui serait pour lui une suite directe et un hommage à une époque où SEGA faisait encore des consoles. Le retour aux sources tant attendu par une énorme communauté de joueurs qui se font de plus en plus entendre tant les récentes dérives de la licence les ont découragés (il faut dire que Sonic Boom était la goutte de trop). Sonic Mania est donc maintenant sorti et aurait pu être publié sur les MegaDrive de l’époque tant le résultat est dans la lignée de ses prédécesseurs. Un Sonic immature qui ne semble pas avoir pris une ride en 2 décennies et demie.

MANIA QUE DES SONIC

    Finalement ce qui va manquer le plus dans ce jeu, c’est le fait de ne plus pouvoir souffler dans sa cartouche. Une fois l’emblématique « SEGAAAAA » passé, un frisson parcourt le corps. On a de nouveau notre Sonic, accompagné de Tails et Knuckles, prêt à en découdre pour anéantir les projets du Dr Robotnik aka Eggman dans ce jeu de plateforme purement 2D qui emprunte tous les codes des années 90. C’est au travers de 12 mondes que vous devez accomplir votre mission. Mais si vous voulez de la nostalgie, vous allez en avoir, car parmi ces 12 environnements, seulement 4 sont totalement nouveaux. En effet, jouant sur la corde sensible des acheteurs, nous allons nous coltiner des repompés de stages marquants, comme Green Hill Zone ou Chemical Plant Zone. Mais pas d’inquiétude, chaque monde étant divisés en 2 niveaux, je vous affirme que la 2nde partie est totalement différente de ce que vous avez pu connaitre et que Christian en a profité pour rajouter sa petite touche et quelques éléments de gameplay bien sentis. Vous allez donc vous frayer un chemin dans un dédale x et c’est pour ça qu’on aime un Sonic, le level design de folie. Et Mania ne déroge pas à la règle, loin de là ! C’est toujours avec joie qu’on dévale les pentes et qu’on recommence le niveau pour essayer d’aller plus haut et découvrir un tout autre chemin. Et la magie opère. Il m’est arrivé de perdre une vie volontairement pour chercher un autre passage, notamment les moments « vitesse maximale » où vous pouvez poser votre manette et voir une boule bleue filer sur votre écran, ce qui est très impressionnant mais pas très ludique. La fin du niveau atteinte, un boss entravera votre route. Là encore, une tonne de clin d’œil vont vous faire décrocher la mâchoire. Dommage que quelques-uns de ces chefs de zones soient anecdotique voir mal fichu, en particulier le dernier boss très oubliable.

 

TAILS OF SONIC

     Et il faut bien s’arrêter 2 secondes pour admirer la beauté des paysages. Des niveaux 16 bits pixélisés avec attention. Le fond du décor qui est en constant mouvement, une chute d’eau, le métro qui fait sa tournée… Il subsiste malgré tout le plus gros défaut du jeu, un manque de lisibilité dans certaines phases de plateforme. Mis en situation : « Mmmh une plateforme horizontale qui ressemble à une grue de chantier, ok pas de problèmes… Quoi ? Mort ? Je passe au travers ?! » Et ça arrive assez souvent entre la vitesse ou le trop plein d’éléments à l’écran. Heureusement ça nous permet de rester dans les niveaux plus longtemps et on peut profiter de la bande son, qui est au-delà de la perfection. Tout reste en tête et reste très entrainant, mention pour Flying Battery Zone. De toute façon une fois le jeu terminé, on a envie d’y revenir, pour courir dans les niveaux, jouer les stages bonus repris de Sonic CD et Sonic 3, écouter une nouvelle fois ces mélodies, profiter de ce très bon jeu. C’est typiquement un jeu des nineties avec ses défauts et ses avantages. Il aura fallu que ce soit un fan à la tête du développement pour nous ressusciter notre amour du hérisson en 2D. Certaines compagnies que je ne citerai pas devraient prendre exemple. Nintendo par exemple. Comment ?!

 

Review après avoir platiné le jeu.

 

Source des images :

jeuxvideo.com et gamekult.com

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